du
23 avril 2010
Riche en matières
ART : José Torres et Annie-Claude Ferrando,
sculpteurs et peintres, exposent leurs oeuvres au centre Malraux.
A
l'entrée, une autruche en fer, grandeur nature, accueille le public
dans l'exposition sculptures et peintures au centre Malraux, à
la Grand-Mare. D'un côté les poules, les chiens, et autres
animaux en cuivre et en laiton sculptés par José Torres,
de l'autre, les bustes de femmes et les tableaux d'Annie-Claude Ferrando.
La peintre de Petit-Couronne montre ses toiles de volatiles pour s'associer
au travail du sculpteur qui préfère travailler les animaux
« parce que leur gestuelle est naturelle et pas artificielle. Ils
sont sincères », explique-t-il. Quant à Annie-Claude
Ferrando qui peint à mi-temps en parallèle de son travail
à La Poste, depuis quarante ans, s'est mise à peindre des
volatiles suite « à une visite coup de cur d'une ferme
à Eu. Je peins pour me faire plaisir et toujours en fonction de
mes émotions ». Ses poules sont colorées dans les
tons rouges et avec des coquilles d'ufs cassées et des morceaux
de papier où l'on devine des textes sont incorporés sur
la toile.
Hommage aux femmes
La peintre travaille également la matière dans sa série
de toiles en mémoire aux femmes. « Je joue sur les jeux de
couleurs, je vernis, je laisse sécher et je recommence
cela
donne des teintes et des nuances subtiles, la toile dégage de la
brillance ». Ses sculptures de bustes de femmes enceintes, commencées
il y a quinze ans suite à la naissance de sa petite-fille, sont
déclinées en bronze, en cire perdue, qui donne un aspect
plus fin et en papier.
Annie-Claude Ferrando rend hommage à toutes les femmes, même
« celles qui ne sont pas libres », d'après elle. Elle
confie que sa plus grande sculpture qui représente un corps de
femme attaché, martyrisé et écartelé, fabriqué
en papier avec des bouts de bois, interpelle les spectateurs hommes et
femmes. « Cette uvre qui se nomme Ainsi soit elles, est dédiée
aux femmes violées, excisées, enfermées, battues
», dévoile l'artiste.
|
|
|
|